Coucou
Depuis tant de semaines tout nous dispute nos
règles d'hiver. Il faudra, il faut
désarmer, s'adoucir, laisser faire
l'inévitable printemps héréditaire.
Déjà le nid dans mon oreille est assez doux
pour que ta voix y vienne, coucou.
Dépose dans cet écrin le long collier de tes cris
dont le fermoir perdu nous occupe. Tant pis!
C'est vous, Cytise et Citronelle,
qui me faites encore sentir mon enfance.
Ô des étés la longue chance
sûre, lente et mutuelle.
C'est toi, mon coeur en permanence,
que je réclame aux fugitives
choses, à ces ombres vives
qui traversent mes attirances.
Aus: Exercises et Évidences