Cimetière à Flaach
Tombeaux, tombeaux, debout comme des personnes
dans cet enclos en vain fermé,
cet air si tendre qui vous environne
et tout autour de vous, heureux, ce pré
ne vous font-ils regretter au moins
en ce moment, o pierres indifférentes
le sort d'antan quand vous étiez un coin
vivant pourtant de la montagne vivante?
Quel lot funest vous attache aux morts
qui malgré vous s'évadent et se mêlent
aux changements, tandis que vous encor
imitez leur raideur, horribles stèles.
Aus: Poèmes et Dédicaces (1920-1926)