Ô ma vie, que je voudrais être celui qui répond
à ton plus juste désir. Ô ma vie,
en te voyant, plus tard, dira-t-on
que mon ardeur n'a point suffi
à te remplir tout entière, ma vie -,
que dis-je, à t'exalter,
à trouver le secret qui multiplie
tes possibilités?
Enfin, à te découvrir, ma vie,
là où tout germe encor,
dans cette terre qui unifie
la vie et la mort.
Dans ta terre intime, ma vie,
d'où fut tiré mon coeur,
et dont le ciel n'est que nostalgie
de la terrestre splendeur.
Aus: Poèmes et Dédicaces (1920-1926)